dimanche 10 août, un soir de pluie et d’orage, pleine lune, nyon, suisse

Un homme passa devant moi en voiture, me dévisage, s’arrête. Je pensai : "encore un qui me trouve louche !" Quoi de plus banal que de faire sa cuisine dans un petit croisement abandonné ? De cueillir quelques feuilles de plantain pour agrémenter son riz et d’en profiter pour faire sa lessive dans un lavoir ombragé, d’y étendre son linge ?

C’est chez ce monsieur là que j’écrivis ces quelques phrases, héhé : 

 

vive le voyage à vélo ! vive les ateliers de vélo participatifs de l’heureux-cyclage partout en france ! vive les pistes cyclables suisse balisées à chaque intersection, même entre deux champs, évitant à tout prix la circulation, le prix d’un détour ! vive l’effet camion du vélo de 50 kg plus le bonhomme qui fonce en descente et s’arrête brusquement 10 mètre après le début de la côte ! vive les plantes sauvages, toujours présentes autour de soi : consoude, plantain, rumex, oseil, pissenlit, chicorée, amaranthe, carotte sauvage, menthe,( umh les prunes sauvages) ! vive les lavoirs, vive boire dans les rivières ! vive le someil quand il fait nuit (la nuit sans lampadaires) !

 

 Merde aux selles de merde qui t’empêchent de penser à autre chose qu’à tes fesses (ou à rien) !! Merde aux pistes cyclables de france à côté des bagnoles ! Merde à ces champignons d’individualistes occupant tout l’espace vert avec des pancartes “propriété privée, si tu rentre (le “s” ça dépend du QI), je te mords” ! 

 

vive la lenteur du voyageur sans peur

il apprécie la vie comme elle lui sourit

vive les surprises du voyage

et même quand il est dans la vase

il suffit d’une goutte de temps pour faire table rase

le rêveur de la vie suit les nuages, s’embrase

 

 

Cap vers Constance, piste cyclable n°7 puis 2. plateau relatif du jura !